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Je m’appelle Marie-Sarah Oria et je suis née à Perpignan en 1993. J’explore les frontières et les

limites des arts visuels. C’est ainsi que je suis passée de la peinture, aux dessins et à des objets

auxquels je donne une signification et une destination différente. Plus récemment, j'ai confronté

ces objets, ainsi détournés, à ce que pourrait proposer l’intelligence artificielle. Les résultats sont

surprenants. Il me conduisent à m’interroger comme d’autres dans d’autres domaines, sur

l’avenir de la création artistique.

Mon travail et ma technique dématérialisée interrogent la notion de matérialité ainsi que la

présence ou l’absence de soi derrière les écrans. À travers une série d’autoportraits intitulée

“Selfy”, qui s’incrit comme une réponse logique aux nouvelles technologie et à la prévalence de

l’image, Je superpose les filtres et déforme les images. Mes autoportrait souvent dans un état de

nudité, célèbrent le corps féminin tout en critiquant les diktats qui lui sont imposés. Ils me

permettent d’échapper à la maîtrise de mon corps et aux algorithmes qui déterminent ce qui est

acceptable ou non dans notre société de surveillance. En explorant cette dualité entre

exposition et dissimulation, mes œuvres deviennent des réflexions sur l’identité à l’ère

numérique. Chaque image, chaque filtre que j’applique, témoigne d’une lutte constante entre la

vérité de mon existence corporelle et l’artifice créé par les réseaux sociaux. Dans “Selfy”, le corps

n’est pas seulement un objet de contemplation, mais un espace de résistance et de

réappropriation. Mes déformations visuelles sont une métaphore de la manière dont nos

identités sont façonnées par des normes imposées, mais aussi par notre désir inné de plaire.

En intégrant des éléments de glitch art, mes images deviennent un espace de dialogue sur

l’image parfaite une réflexion sur notre rapport à la technologie, notre corps, notre identité,

dans un monde ou l’authenticité semble souvent diluée par le filtre numérique.

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